mercoledì 8 gennaio 2014

Pour une véritable Commission Indépendante des migrants disparus


Le C.I.T.I.I. partage la position de la création d'une véritable Commissione Indépendante des migrants disparus!!!

Nous publions l'article paru au journal Le Temps

 
« Trois ans après la révolution, aucune attente ou revendications des Tunisiens-nes à l’étranger n’a pas à ce jour été réalisée », une évidence qui a été confirmée par nos compatriotes qui vivent en Europe et sous d’autres continents et relayée dans une lettre adressée récemment au prochain Chef du gouvernement, Mehdi Jomâa. Fort déçus du rendement des gouvernements qui se sont succédés au pouvoir parce qu’ils n’ont pas prêté attention à leurs préoccupations-  nos compatriotes à l’étranger  ont formulé un ensemble de revendications avec l’espoir de les voir concrétisées dans le future proche. « La signature des conventions internationales  et notamment la Convention de l’ONU sur la protection des droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille de 1990, qui est entrée en vigueur  en Juillet 2003, la remise à jour des divers accords bilatéraux et autres conventions de main d’œuvre signés avec certains pays européens, la France, l’Italie, l’Allemagne, le Belgique… et la nécessité d’entamer leur  renégociations  dans un sens plus favorable aux Tunisiens-nes à l’étranger »… sont parmi les demandes récemment  adressées à Mehdi Jomâa.
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   Nos compatriotes ont exhorté le futur locataire d’El Kasba à « refuser la signature de l’accord de mobilité proposé par l’Union Européenne dont, l’approche sécuritaire n’est qu’une autre façon pour imposer une externalisation des contrôles migratoires ». Les migrants disparus depuis 2011 ont été inclus dans la lettre adressée au future responsable de la Kasbah. Ils l’ont en fait, invité à « mettre en place une commission d’enquête indépendante au sujet des migrants disparus, sans pour autant oublier les migrants qui désirent s’installer dans notre pays dans le cadre d’asile.
   A cet égard les signataires de la lettre ont lancé un appel pour que la Tunisie « adopte des lois sur l’asile et les migrations afin de garantir les droits des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés étrangers en Tunisie ». Ces lois doivent être en conformité avec les traités internationaux. Elles doivent aussi bannir toutes les formes de discrimination et d’exclusion, revendiquent les Tunisiens-nes à l’étranger, tout en appelant à « promulguer une loi criminalisant les actes et propos à caractères racistes ».
Et les nominations consulaires ?
   Toujours dans le même cadre, nos compatriotes rejettent les nominations décidées dans les services consulaires, car elles sont basées sur le copinage.  A cet effet, les signataires considèrent qu’il faut  « revoir les nominations partisanes qui ont eu lieu dans les divers services consulaires et les représentations diplomatiques lesquelles laissent planer un doute sérieux  quant à la transparence des prochaines élections ». Ils appellent aussi à « lancer une véritable concertation  avec les réseaux associatifs des Tunisiens-nes à l’étranger  ainsi que la société civile en Tunisie afin que les attentes et les revendications connaissent enfin un début de  concrétisation »,  d’autant plus que les responsables qui sont chargés de la question de la migration ont reproduit les mêmes pratiques de l’ancien régime. D’ailleurs les signataires s’expriment clairement par rapport à cette situation qui a empiré. « Nous constatons que les pratiques et les méthodes de l’ancien régime que nous avons fermement dénoncées en leur temps et que nous pensions révolues avec la révolution sont à nouveau remises au goût du jour alors que la situation de nombreux Tunisiens-nes à l’étranger, notamment ceux victimes de la « Harga » et de leurs familles est des plus dramatiques », dénoncent les militants des droits des Tunisiens-nes  à l’étranger.
   Ils considèrent même que la politique adoptée par les responsables issus des élections du 23 octobre 2011 n’était que « de la poudre aux yeux qui cache mal son échec ». C’est la raison même de cette requête ; précisent les signataires  dans leur lettre et qui attendent  « du gouvernement de la Tunisie des initiatives et des actes concrets qui répondent  aux attentes des Tunisiens-nes à l’ étranger  et des associations » qui militent pour la démocratisation des droits de l’Homme et des Tunisiens-nes à l’étranger longtemps négligés par les régimes au pouvoir. Nos compatriotes vivant en Europe ou autres continents auront-ils la chance de faire passer leur message et d’entrevoir un meilleur sort avec le futur Chef du Gouvernement ?
Par Sana Farhat

Réssource: Journal Le Temps du 04 Janvier 2014

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