Le C.I.T.I.I. partage la position de la création d'une véritable Commissione Indépendante des migrants disparus!!!
Nous publions l'article paru au journal Le Temps
« Trois ans après la révolution, aucune
attente ou revendications des Tunisiens-nes à l’étranger n’a pas à ce jour été
réalisée », une évidence qui a été confirmée par nos compatriotes qui
vivent en Europe et sous d’autres continents et relayée dans une lettre adressée
récemment au prochain Chef du gouvernement, Mehdi Jomâa. Fort déçus du rendement
des gouvernements qui se sont succédés au pouvoir parce qu’ils n’ont pas prêté
attention à leurs préoccupations-
nos compatriotes à l’étranger
ont formulé un ensemble de revendications avec l’espoir de les voir
concrétisées dans le future proche. « La signature des conventions
internationales et notamment la
Convention de l’ONU sur la protection des droits des travailleurs migrants et
des membres de leur famille de 1990, qui est entrée en vigueur en Juillet 2003, la remise à jour des
divers accords bilatéraux et autres conventions de main d’œuvre signés avec
certains pays européens, la France, l’Italie, l’Allemagne, le Belgique… et la
nécessité d’entamer leur
renégociations dans un sens
plus favorable aux Tunisiens-nes à l’étranger »… sont parmi les
demandes récemment adressées à
Mehdi Jomâa.
"...
Nos compatriotes ont exhorté le
futur locataire d’El Kasba à « refuser la signature de l’accord de mobilité
proposé par l’Union Européenne dont, l’approche sécuritaire n’est qu’une autre
façon pour imposer une externalisation des contrôles migratoires ». Les
migrants disparus depuis 2011 ont été inclus dans la lettre adressée au future
responsable de la Kasbah. Ils l’ont en fait, invité à « mettre en place une
commission d’enquête indépendante au sujet des migrants disparus, sans pour
autant oublier les migrants qui désirent s’installer dans notre pays dans le
cadre d’asile.
A cet égard les signataires de la
lettre ont lancé un appel pour que la Tunisie « adopte des lois sur l’asile et les
migrations afin de garantir les droits des migrants, des demandeurs d’asile et
des réfugiés étrangers en Tunisie ». Ces lois doivent être en
conformité avec les traités internationaux. Elles doivent aussi bannir toutes
les formes de discrimination et d’exclusion, revendiquent les Tunisiens-nes à
l’étranger, tout en appelant à « promulguer une loi criminalisant les actes
et propos à caractères racistes ».
Et
les nominations consulaires ?
Toujours dans le même cadre, nos
compatriotes rejettent les nominations décidées dans les services consulaires,
car elles sont basées sur le copinage.
A cet effet, les signataires considèrent qu’il faut « revoir les nominations partisanes qui ont eu
lieu dans les divers services consulaires et les représentations diplomatiques
lesquelles laissent planer un doute sérieux quant à la transparence des prochaines
élections ». Ils appellent aussi à « lancer une véritable concertation avec les réseaux associatifs des
Tunisiens-nes à l’étranger ainsi
que la société civile en Tunisie afin que les attentes et les revendications
connaissent enfin un début de
concrétisation »,
d’autant plus que les responsables qui sont chargés de la question de la
migration ont reproduit les mêmes pratiques de l’ancien régime. D’ailleurs les
signataires s’expriment clairement par rapport à cette situation qui a empiré.
« Nous constatons que les pratiques
et les méthodes de l’ancien régime que nous avons fermement dénoncées en leur
temps et que nous pensions révolues avec la révolution sont à nouveau remises au
goût du jour alors que la situation de nombreux Tunisiens-nes à l’étranger,
notamment ceux victimes de la « Harga » et de leurs familles est des
plus dramatiques », dénoncent les militants des droits des
Tunisiens-nes à
l’étranger.
Ils considèrent même que la
politique adoptée par les responsables issus des élections du 23 octobre 2011
n’était que « de la poudre aux yeux
qui cache mal son échec ». C’est la raison même de cette requête ;
précisent les signataires dans leur
lettre et qui attendent « du gouvernement de la Tunisie des
initiatives et des actes concrets qui répondent aux attentes des Tunisiens-nes à l’
étranger et des
associations » qui militent pour la démocratisation des droits de
l’Homme et des Tunisiens-nes à l’étranger longtemps négligés par les régimes au
pouvoir. Nos compatriotes vivant en Europe ou autres continents auront-ils la
chance de faire passer leur message et d’entrevoir un meilleur sort avec le
futur Chef du Gouvernement ?
Par Sana
Farhat
Réssource: Journal Le Temps du 04 Janvier 2014
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